Apparue dès la préhistoire pour des raisons domestiques, la poterie est l’art de façonner des objets en terre glaise. Vaisselle, pot ou objet en terre cuite, la réalisation d’une poterie demande encore aujourd’hui un savoir-faire bien spécifique et la maîtrise de différentes techniques. Si vous souhaitez tout savoir de ce métier d’art, on vous donne toutes les étapes nécessaires à la fabrication d’une poterie, de la création à la finition.
1ère étape : le façonnage
Lors de la réalisation d’une poterie, le potier confectionne dans un premier temps l’objet qu’il veut façonner avec de la terre glaise, un mélange de terres argileuses malaxées au préalable. Il existe différentes techniques de façonnage pour cette étape de création comme le modelage, l’estampillage, le coulage, le montage au colombin ou à la plaque. Mais la technique la plus répandue est le tournage, un procédé qui nécessite l’utilisation d’un tour de potier. Cette machine permet en effet la création d’objets légers à la forme régulière, avec des profils arrondis. Il se prête donc parfaitement à la réalisation de pots ou de récipients.
2ème étape : la cuisson
Une fois les pièces de poterie façonnées et séchées, ces-dernières sont disposées dans un four de potier pour la première cuisson (en moyenne 8 heures). Cette étape permet le durcissement des poteries, grâce à une cuisson à haute température pouvant atteindre les 1150 °C. Pour répondre aux contraintes d’une mise à température élevée mais progressive, le four de potier utilise la brique réfractaire comme revêtement isolant. Celle-ci a en effet pour particularité de résister aux températures élevées mais aussi de restituer la chaleur par convection naturelle, évitant l’éclatement des poteries par choc thermique.
Dernière étape : finition et décoration
Après cuisson, le potier peut choisir de laisser la poterie brute ou de la décorer avec des émaux ou des engobes (enduits à base d’argile), pour un aspect naturel. Elle nécessite alors une seconde cuisson pour devenir imperméable même si les engobes peuvent aussi se réaliser avant la première cuisson. En procédant en deux temps, le potier évite ainsi d’abîmer l’objet en terre glaise lors de l’émaillage, les poteries crues étant plus fragiles à manipuler. De plus, les émaux s’appliquent de manière plus uniforme sur un support en terre cuite. Après refroidissement total, les poteries sont enfin prêtes à être utilisées pour un usage domestique ou décoratif.
Témoignant d’un savoir-faire, la réalisation de poteries demande patience et dextérité, mais aussi un matériel adapté (tour de potier, four de potier). Elles résultent de différentes étapes de fabrication : le façonnage, la cuisson et la décoration, chacune d’entre elle participant à la solidité et à l’esthétisme de chaque objet. Néanmoins, il est intéressant de noter que selon les potiers, les procédés diffèrent. Certains s’adonnent à 3 cuissons tandis que d’autres préfèrent la mono-cuisson, faisant finalement de la poterie un art personnel et créatif. Cette activité DIY est parfaite pour développer sa créativité et créer des pièces personnalisées.